Moussa, tu as été FA BU LEUX...

Une cuvée Moussa de 40 ans d'âge, un cru exceptionnel que nous avons dégusté jusqu'à la dernière goutte.

Un panorama délicieux de ta carrière et de ta personnalité.

Il me vient à l'esprit une parole d'un être cher, Malek Chebel à ton égard, que je rappelle emprunt d'émotions: " Moussa, je te connais comme si je t'avais fait..."

A te voir sur scène depuis des lustres, à te côtoyer, à te lire, à t'écouter, à t'écrire, comme dans une source de réjouissance...

J'ai adoré une "étoile dans l'oeil de mon frère ", que tu a joué accompagné de Malek Denoune.

Je me souviens des mots que je t'ai dit ce jour là, au pied du grand escalier du Théâtre de Saint Denis.

"Je retrouve ma Kabylie, celle de Mouloud Feraoun et de Mammeri".

Modestement tu trouvais cela excessif.

Et pour ma part, des années après je te redis que je retrouve mon pays, mes horizons et les ruelles mes sentiers et les quartiers à Bougie, en Algérie ou dans ma Kabylie, ici, à Paris ou dans les oasis à deux pas du périphe.

Tu fais vivre nos collines et notre exil.

Tu chatouilles les territoires du doute, des certitudes et des cons venances...

Le plaisir de vivre en France sans renier notre enfance.

On pourrait décliner à l'envie de manière dithyrambique ton superbe spectacle, mais à quoi bon.

Pour le spectacle au CCA, rien à dire, les absents ont toujours tort, de se priver de tes talents et de ta virtuosité dans le texte et dans le jeu.

Assurément tu es un de nos grands artistes et je suis heureux d'avoir le privilège de faire parti de tes amis.

Comme dirait l'autre, sans aucune autre intention que de faire un bon mot:

"Merci pour ce moment".

Rabah Bellili

Le 19 octobre 2019