Voila mon comment, au cas où tu ne l'a pas lu et excuse moi encore une fois pour cette intrusion.



Mon cher Moussa....Ah! si j'étais là-bas... J'aurais de mon inépuisable faconde fait de l'ombre au plus bavard des moulins à paroles. J'aurais déversé sur l'assistance du Café de Moussa des flots de mots, des torrents de verbes et un feu d'artifice de vocables. L'arbre à palabres de votre serviteur aura si bien fonctionné que, n'étant doté ni de marche arrière ni de frein, il ne cessera de parler, de parler encore, et de ne s'arrêter que pour mieux redémarrer en parlant. On dit bien "chettah zouaoua, ynoud bettahlal, yeqôud bel heraoua ( danseur kabyle, ne se lève qu'en le suppliant et ne s'arrête qu'à coups de bâton). Alors de l'orchestre du Café bavard, des trois balcons et de la mezzanine, des coulisses et des loges, vont fuser ces cris "Chuuuut!", "Silence", "Parle en silence", "Tais-toi quand tu parles!"... Alors penaud, je vais m'immerger dans le mutisme, et me retire en brandissant une banderole où est inscrit ce slogan en lettres d'argent " Le silence est d'or... surtout quand on est loin"... Cher ami, reçois, ainsi que ta sympathique troupe d'acteurs convives, le chaleureux bonjour d'Alger

Nadjib Stambouli